Patrizia a un avis sur tout

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En thérapie: poussif, caricatural, surjoué, verbeux et peu crédible 1 mars 2021


Je me devais de regarder En thérapie de Olivier Nakache et Eric Toledano, présentée comme la série événement du moment sur Arte qui en parle ainsi:

Cette adaptation française de la série israélienne, ‘Betipul’, aborde le sujet du traumatisme collectif des attentats de Paris, en novembre 2015. De séance en séance, un psychanalyste reçoit cinq patients, qui sont comme lui en plein désarroi.

Las! Ce que je peux m’ennuyer. Chaque épisode un peu plus.

C’est long.

Verbeux (normal, me direz-vous pour une thérapie, mais…).

Poussif, ça traîne en longueur.

Ça raconte mille et une choses en même temps, rendant le tout peu crédible: Ariane, la chirurgienne ultra-belle qui tombe amoureuse de ce psy pour le moins quelconque, ça donne plutôt l’impression d’un fantasme des réalisateurs que d’une réalité plausible.

C’est caricatural à l’excès et surjoué. Adel semble ainsi à lui tout seul remplir toutes les cases du flic macho et dur, mais au cœur tendre.

Et Carole Bouquet en psy rigide, froide comme un glaçon, qui joue comme un robot?

Bref, je n’aime pas et c’est peu de le dire.

Et puis, franchement, qui (qui?!) parle à son psy comme le font les protagonistes? Qui dit à son psy ses quatre vérités, joue au psy avec lui, franchement, sans déconner?! Olivier Nakache et Eric Toledano ont dû faire des thérapies où ils auraient eu envie de retourner le miroir. Mais ils ne l’ont sûrement pas fait.

 

Laponie, Carnet de voyage du Petit Futé 18 janvier 2014


On devrait expliquer aux rédacteurs du Petit retors (blague) qu’un livre ne se conçoit pas comme un site internet. Trouver le même intitulé au mot près au sujet des aurores boréales sous les rubriques Les plus de la Laponie et La Laponie en 10 mots-clés, ça n’incite pas à la lecture. Refaire l’expérience avec le soleil de minuit…

Si, sur un site internet, on comprend aisément qu’il n’existe qu’une page de texte sur les aurores boréales, lire la même description à la virgule près à la page 8, puis à la 11 m’a fait me demander si tout le livre n’allait pas être une redite complète des premiers chapitres et j’ai laissé tomber.

Alors, ok, 4 euros 95 (compter 8 francs 70 en Suisse, le taux de change des éditeurs tenant du racket), c’est pas cher, mais bon… hein.

 

Cet été, il y eut: 18 août 2013


#Je raconte mon été en images

 

Le Club des Cinq (Bibliothèque rose) n’est plus ce que c’était! Les bras m’en tombent! 22 Mai 2013


Alors que je geignais (ici:LeClubDesCinq ) sur la nullité et l’écriture épouvantable des Club des Cinq tels que je les redécouvrais en les lisant à ma fille de 9 ans, Elanore m’apprit que s’ils étaient si mal écrits, c’est parce qu’ils avaient été – à l’occasion d’une réédition – totalement (et mal!) réécrits. Les bras m’en tombent. Ainsi, elle explique que:

C’est épouvantablement pauvre (et mal écrit)… parce que ça a été ré-écrit, justement. Tout a été mis au présent (parce que le passé simple, c’est trop compliqué) et les mots trop compliqués ou connotés ont été bannis (très bon article ici: http://www.actualitte.com/societe/le-club-des-5-la-nouvelle-traduction-qui-laisse-sans-voix-28837.htm )
Donc si on est déçus en les relisant, c’est que ce n’est tout simplement plus les mêmes (même si il y a aussi le coté madeleine de Proust).
Personnellement, j’en ai acheté un… quand j’ai vu la catastrophe que c’était, je l’ai remisé en haut de l’armoire… et depuis j’écume les brocantes pour trouver les vieilles versions, qui, elles, valent le coup (et au moins, enseignent du vocabulaire à nos enfants!!)

Mais il y a pire (oui, pire que le massacre de la langue française, oui), le fait que certains passages soient carrément supprimés ou censurés au nom du politiquement correct (lire l’article sur le lien plus haut). Sur Facebook, où je m’épanchais sur tant de bêtise, Catherine m’informa que:

Toute la littérature jeunesse du siècle dernier est en train de subir une scandaleuse censure, au nom du politiquement correct, sous couvert de « modèle pour la jeunesse ». Or, c’est une littérature à part entière, pas du produit pédagogique. Et elles comporte de vrais chefs d’œuvre, comme « Le Club des Cinq  » ou tous les romans d’A. Lindgren.

C’est tellement bête que ça me laisse moi aussi sans voix.

P.S.: Je suis en train de lire à ma fille le tome 6 dans la version que je lisais enfant et je confirme: c’était BEAUCOUP MIEUX écrit à l’époque! Mais ma fille est très déçue du look (vieille version) de Claude, elle trouve qu’elle « fait trop fille » alors que dans les nouvelles versions, on peut penser que c’est un garçon.

 

Amazones de Raphaëlle Riol, éd. du Rouergue 16 mars 2013


De ce petit livre, vite et facilement lu, je ne sais trop que dire. J’ai détesté le début. J’ai détesté la fin.

Digressions ridicules et, surtout!, verbeuses sur la vieillesse, la vie, tout ça. Si le livre avait fait 200 pages de plus, j’aurais laissé tomber à ce moment-là. Je n’ai pas accroché non plus aux personnages: une jeune fille anorexique et complètement fêlée, mais si sûre de son bon droit (d’être vide?) et une vieille folle que ses filles auraient enfermées en home par vengeance. L’histoire n’est pas crédible, on n’y croit même pas comme à une fable, c’est dire. J’ai un peu mieux adhéré par la suite, un peu plus goûté à l’escapade des deux donzelles, sujet du livre, même si la crédibilité du récit (ou plutôt son absence) pèse trop lourd et ne permet pas le lâcher-prise.

Quant au thème traité: la place de la femme, son droit à être et à aimer, ainsi qu’à recevoir un salaire équitable pour un même travail… bof, bof. Toutes les femelles du livre sont décrites comme des victimes (éternelles victimes) ou des salopes au service des mâles dominants, ceux-ci étant des salauds (ou des abrutis) finis. Bref, c’est revanchard, limite haineux et pas constructif, pas très neuf et même pas drôle.

Mais, puisque j’ai pris la peine d’aller jusqu’au bout et que j’y ai relevé une ou deux trouvailles (guère plus), je vous les offre:

« Mon père m’a donné un mari, mon Dieu, quel homme, quel petit homme! Mon père m’a donné un mari, mon Dieu, quel homme, qu’il est petit! »… Une vieille chanson populaire entraînante qui en dit long sur l’insatisfaction sexuelle des femmes. « Je l’ai perdu dans mon grand lit, mon Dieu, quel homme, qu’il est petit! »

Vieillir, il n’y a pas le choix me direz-vous… On doit, c’est obligé. (…) et, puisqu’il faut bien donner un peu de soi, j’ai toujours pensé qu’il valait mieux laisser tomber le corps plutôt que le reste.

Pas de quoi fouetter un chat, mais c’est mieux que rien, pas? Bref, un « roman » verbeux et sans intérêt.

 

Le collectionneur d’Alex Kava aux éditions… Harlequin! 29 octobre 2012


D’Alex Kava (par hasard et surtout parce qu’à la bibliothèque du village où je réside, y a pas grand chose hormis Danielle Steel ou Janine Boissard) j’ai d’abord lu Sang Froid. J’ai pas été transportée d’extase, mais c’était bien. Les scènes d’amour me gavaient bien un peu, mais bon, dans l’ensemble c’est allé. J’ai donc commandé chez Payot la suite en poche, à savoir Le collectionneur et là, stupeur! il s’avère qu’il est édité chez Harlequin. Horreur! Bon, peut-être que chez Harlequin, ils se sont améliorés, me dis-je in petto, depuis que j’ai déclaré préadolescente déjà que c’était de la daube.
Malheureusement, je crois que certains auteurs, à l’image de Mary Higgins Clark (La nuit du renard) devraient se contenter de n’écrire qu’un livre. Le premier. C’est tout ce que j’ai à en dire.

Ha non, autre chose: une nouvelle mode se dessine en littérature*, qui me lasse lentement, mais sûrement et qui consiste à décrire des horreurs spécifiquement et dans le détail – des viols de préférence. Je trouve ça inutile, malsain et assez déplaisant pour dire le vrai.

* Purge de Sofi Oksanen est un bon livre qui malheureusement use lui aussi du même procédé racoleur

 

Les sœurs Andreas d’Eleanor Brown, aux éd Marabout 16 juillet 2012


Elle acheva de manger en silence, et la nourriture lui parut dépourvue de goût dans sa bouche.

Heu… elle aurait dû lui paraître dépourvue de goût ailleurs que dans la bouche? Ladite bouche que l’auteure prend la peine de qualifier sienne, au cas où on aurait des doutes.

J’ignore pour quelle raison obscure ce livre m’a tant fait de l’œil chez Payot. J’ignore pourquoi j’ai tant hésité à l’acheter (je me méfiais, à l’évidence) et pourquoi j’ai finalement décidé de le faire. J’ignore pourquoi je n’ai pas laissé tomber dès les premières pages, pourquoi je me suis tant obstinée à le lire, mettant plus d’un mois pour le finir (plus d’un mois!). Mal écrit et là, je ne crois pas que ce soit le fait de la traduction, bourré de redites, mal corrigé* (décidément, le métier de relecteur-correcteur n’a plus la cote) et agaçant, mais agaçant à un point! Je n’aime pas la chicklit, et bien que cela n’en soit pas (quand même, je la repère d’habitude), et ben…

Bref, à oublier! Vite.

Je l’ai peut-être quand même fini avec peine à cause de ça:

Quel âge aviez-vous, lorsque vous avez compris que vos parents étaient eux aussi des êtres humains? Qu’ils n’étaient pas omnipotents, que ce qu’ils disaient n’était pas nécessairement vrai, qu’ils étaient habités de rêves, de sentiments, qu’ils portaient des cicatrices? Mais peut-être ne l’avez-vous pas encore compris? Quand vous leur téléphonez, la conversation est-elle toujours à sens unique, enfant-parent et non adulte-adulte?

Peut-être. Mais m…, ça fait cher l’évidence.

Bon, les éditions Marabout, en même temps… j’aurais dû me méfier. Font autre chose que des livres de cuisine? Ben, non.

*Vous avez commis des erreurs. Et quand on commet des erreurs, on se repend. Lorsqu’on se repend, tout peut être pardonné.

On se repend à la corde? P…! On se repent, du verbe se repentir, pas rependre…

 

Vengeances de Philippe Djian aux éd. Gallimard 3 août 2011


Je n’aime pas Djian et c’est pas faute d’essayer puisqu’autour de moi les fans sont nombreux. Mais, las!, « Vengeances » par exemple (mais les autres m’ont fait le même effet), ne manque pas une occasion de me tomber des mains.

Je trouve qu’il écrit mal et son univers – sombre, défaitiste et sans rédemption – ne m’emporte pas. Or, pour moi, la littérature est avant tout un voyage.

Tout allait tellement mal, en général, que même un gros embouteillage finissait par être acceptable au regard de la souffrance du monde – qui retournait à l’état sauvage, quelquefois.

Sans blague…

Il paraît que la marque des grands, c’est d’être autant adulés que détestés. En cela, Djian remplit à n’en pas douter les conditions.

 

Petit traité de démanipulation publicitaire d’Alexandre Thalmann aux éd. Jouvence 7 mars 2011


Je me réjouissais de lire ce petit livre. Je me réjouissais de vous en faire un compte-rendu ici-même. J’étais toute enthousiaste à l’idée d’apprendre et de vous apprendre comment survivre à l’envahissement publicitaire que nous subissons et qui, moi, m’agace grandement. Las, trois fois hélas! A part quelques formules joliment tournées et détournées (« La pub, what else? », « Vous n’imaginez pas tout ce que la pub peut faire pour vous », etc.), ben… pas grand chose de nouveau sous le soleil. Est-ce parce que, exaspérée par l’omniprésence de la publicité, j’y suis très attentive et dès lors pratique déjà la désintoxication et le décodage des arguments publicitaires? Peut-être. Il se peut donc – si vous n’avez pas cette sensibilité qui me fait supprimer des magazines toutes les pages pub annoncées comme telles se présentant en recto-verso (et allégeant du coup chaque magazine de plus de la moitié de son poids) –, il se peut donc que ce livre vous soit utile. D’ailleurs je vous l’offre si vous voulez (il est un peu corné, mais toujours parfaitement lisible).

J’y aurais néanmoins pioché une idée subtile que j’utilise depuis avec ma fille qui tendrait à confondre besoins et envies:

Un besoin connaît toujours une multitude de réponses possibles, contrairement aux envies beaucoup plus spécifiques et exigeantes!

J’aurais tendance, à mon tour, à abuser de la formule, genre « Si tu as vraiment soif, tu bois de l’eau, si tu ne veux boire que du Coca (thé froid, etc.), c’est que tu n’as pas vraiment soif ». J’avoue que ça marche assez bien.

 

Consommer écolo Locavores ou écoconsommateurs: rejoignez la tribu! aux éd, De Vecchi 9 février 2011


Je ne devrais pas utiliser l’argument de la langue pour critiquer un livre qui n’a pas la prétention d’être un objet littéraire… n’empêche, j’aime qu’on me parle une langue franche, simple et fluide. Or, dans ce petit ouvrage sans vanité affichée (certes, certes), le français utilisé est … particulier.

Toutes les solutions sont à envisager aujourd’hui pour répondre à la demande: bio local, bio importé, agriculture raisonnée en privilégiant les circuits courts de l’alimentation générale afin qu’il puisse un jour prendre le relais comme il se doit.

La langue n’est pas jolie, un peu alambiquée et oscille entre langages châtié, parlé et mode d’emploi, sans réel style ou talent littéraire pour les lier entre eux. Ce qui m’a fait vérifier plusieurs fois qu’il ne s’agissait pas d’une – mauvaise – traduction. Bon, si le propos avait été révolutionnaire et m’avait véritablement appris des choses que je ne savais pas, je me serais sans autre assise sur mes goûts littéraires pas satisfaits. Las! Je n’ai pas appris grand-chose et le peu que j’ai appris, il m’est difficile de le mettre en pratique, faute d’explications complètes et compréhensibles ou de photos illustratives. Les recettes de cuisine sans photo… beurk. C’est personnel, mais j’aime pas. Une description des « bonnes mauvaises herbes » sans pouvoir les identifier puisqu’il n’y a ni photo, ni dessin… ben, comment dire? Ça donne pas envie d’y aller voir plus loin. Puis, pour terminer, les conseils et astuces genre

Si vous êtes bricoleur, vous pouvez construire un puits provençal; le coût est plus abordable.

Heu… c’est quoi l’idée? On ne sait ni ce qu’est un puits provençal, ni COMMENT le construire, ni comment TROUVER LES INFOS pour le construire. Y a bien un renvoi internet, mais jeté à la face du lecteur sans plus de précisions. Bon, allez, ce livre, on l’oublie, et hop!