Patrizia a un avis sur tout

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Agnostique et pis, c’est tout! 30 novembre 2010


Je ne sais pas vous, mais moi, je suis lasse des prédicateurs nombreux, variés et zélés!  qui nous prônent à journée faite la tolérance de façon intolérante, nous assomment de prédications funestes, investissent tous les espaces de leurs imprécations et de leurs croyances, nous conjurent de nous repentir, nous rappellent à l’ordre moral et divin d’un dieu que…

Oserais-je le dire?  Allez, j’ose: moi, je ne crois pas en Dieu. En n’importe quel dieu, d’ailleurs, qu’il soit celui des chrétiens, des pentecôtistes, des évangélistes, des juifs, des musulmans, extrémistes ou non. Je suis athée. Ou plus exactement antireligieuse. Ou peut-être en vérité, suis-je agnostique? Parce qu’en fait, de preuve qu’il n’existe pas, je n’en ai pas plus que ceux qui affirment qu’il existe.

Alors, il faut me comprendre. Les citations bibliques à tout propos sorties de leur contexte ont le don de m’ulcérer. Les sentencieuses vérités non vérifiées et moralistes me fatiguent. De même, la bêtise des malheureusement récurent propos d’une certaine communauté sur la «véracité non vérifiée» de l’évolution des espèces selon Darwin me consterne. Mais dans quel siècle vivons-nous? Tout ces discours sur ce que devrait être ou pas – au regard de Dieu, mais lequel? – la sexualité (la non-sexualité, devrais-je dire plutôt) me navrent. Qu’a donc fait cette pauvre sexualité pour se mettre à dos de pareille façon quasiment tous les religieux de quelque religion qu’ils soient? Quant à l’égalité des sexes et des âmes (fussent-elles asexuées, bi ou homosexuelles) … sans commentaire. Nous espérons une éclaircie dans l’obscurantisme ambiant d’ici deux mille ans. Au mieux.

Les athées sont muets, m’apprenait un article en 2005 paru dans l’Hebdo. En effet, on nous entend peu. Du coup, en lisant mon confrère, je me suis sentie – enfin! – moins seule. Car, non, n’en déplaise à ceux qui pensent que la religion est tout, je ne regarde pas le monde à travers la lorgnette d’un livre, fut-il sacré. Avant de faire quelque chose, je ne me pose pas mille fois la question de savoir ce qu’en pense «mon» église. Ma foi, je l’avoue, aucune religion, ni ne m’attire, ni ne m’intéresse. Je n’y trouve souvent que rétrogression et surtout! manque désolant de rigueur scientifique.

Ce qui ne m’empêche nullement de croire en un monde meilleur et de faire mon possible pour voir arriver son avènement. A tout petits pas, avec de petits moyens, les miens, je m’applique à être plus humaniste et écolo que ma condition humaine ne me pousse à l’être.

La conscience qui me sert de religion me taraude souvent avec cette question: si Dieu n’existe pas, à quoi sert tout ça? Et bien, vraiment, je ne sais pas. Cela m’empêche-t-il de vivre? Non, assurément pas. Est-ce que j’ai d’ailleurs le choix? Non. Mais celui de vivre éveillée, oui.

J’ai choisi.

Et puis, si, même au pays de l’Oncle Sam, on se met à douter de l’existence de Dieu, on se dit que tout n’est pas perdu: athees-et-fiers-de-l-etre