Patrizia a un avis sur tout

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Charleston Sud de Pat Conroy aux Ed. Albin Michel 21 janvier 2011


J’ai attaqué ce livre avec circonspection. Le prince des marées sera, à jamais, un des livres m’ayant procuré une de mes plus grandes émotions littéraires à ce jour. Las! Beach Music m’avait par contre copieusement ennuyée. Mais Pat Conroy méritait une deuxième chance.

J’ai aimé chaque mot de ce roman fleuve lyrique. Une saga touffue et dense qui, pour moi, vaut autant que son Prince des marées, ce dernier figurant, comme déjà dit, au panthéon de mes livres préférés avec Le monde selon Garp de John Irving et Smilla ou l’amour de la neige de Peter Hoeg.

Pat Conroy. Son nom seul est pour moi synonyme de voyage.  Au pays de la fureur, des larmes, des amitiés indestructibles, de la brutalité des hommes, de la folie de leurs enfants et de la rédemption, entre marais salants, mer nourricière et nature foisonnante. J’aime l’idée même de rédemption. Que serait le monde sans rédemption? Cette même rédemption absente des livres de Philippe Djian qui me les fait détester.

Bon, d’accord, la langue laisse parfois à désirer, mais cela est peut-être dû à la traduction (j’ai trouvé un grand nombre de fautes grammaticales du genre basiques). Bon, d’accord, les poncifs sont légion, le pathos un peu à tous les coins de pages, n’empêche! Je ne sais pour quelle raison, mais cela a fonctionné pour moi – a contrario de Cuneipage qui a détesté ce livre (lire sa critique ici: HaroSurCharlestonSud).

J’ai aimé chacun des dialogues entre les protagonistes, savouré les répliques et pensé à quel point j’aimerais que mes dialogues à moi dans ma vie à moi ressemblent à ça: de purs traits d’esprit, de l’humour vachard, des vérités balancées, mais absoutes dans l’instant. Si seulement, on pouvait dire tout ce qu’on pense de nos proches, sans risquer de se prendre une guerre des tranchées direct en pleine poire…

Bon, c’est vrai, tout, l’intrigue, les dialogues, l’incapacité de la mère à en être une, la pure méchanceté du père (méchant, méchant, méchant, dit ironiquement Cunéipage), figuraient déjà dans Le prince des marées. Et, c’est vrai, ça fait un peu théâtre de guignols. Mais… mais… pour moi, ce théâtre-là a fonctionné.

 

1 Responses to “Charleston Sud de Pat Conroy aux Ed. Albin Michel”

  1. Cuné Says:

    C’est tout ce qui compte, que ça fonctionne pour soi ! J’aurais vraiment bien aimé moi aussi, mais… 🙂


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