Patrizia a un avis sur tout

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Les fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin #ExerciceDeStyleBofTrèsBof et un peu #sexiste 12 novembre 2017


Hier soir, j’étais moyennement emballée à l’idée de m’embarquer dans un film d’Ôteur, savez ce genre qui manie les névroses masculines et le jeu d’acteur surjoué pour – soi-disant – donner à lire un propos TROP intéressant sur la vie, l’amour, la perte, tout ça. Bon, ok, j’ai une petite préférence pour les séries anglaises, enlevées où les plans séquences se succèdent donnant à voir les émotions des unes et des autres et qui, SURTOUT, laissent de plus en plus la parole à des femmes dans la vie, la vraie vie avec de vrais problèmes, pas ces bluettes sur l’amour passion datant d’un autre temps. Des séries qui, à l’image de Broadchurch, par exemple ont en plus le bon goût d’être dans l’air du temps.

J’étais donc moyennement emballée à l’idée d’aller voir Les Fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin et je n’ai pas été déçue. On résume: un artiste névrosé – mais talentueux comme il se doit (quoique…*) – moche, sale, un peu répugnant et deux femmes. Belles, tiens donc. Une pourrait être un fantôme. En fait. Mais de fait, on ne comprend pas grand chose. Les deux femmes en plus d’être très belles et en rivalité pour ce grand artiste à la gueule déchirée sont, tiens donc! passionnément amoureuses du monsieur et éminemment admiratives de son talent, tiens donc.

Le film est tellement décousu qu’il faut pratiquement arriver à la fin pour comprendre certaines scènes (si on s’en souvient parce que presque deux heures de… ça, c’est long!). Quant aux (trop!) longs plans d’amour physique (une torture), ils sont (vous devinez?) principalement centrés sur le visage de LA fâme, une véritable démonstration d’un film fait par un homme selon ses propres critères d’excitation (comme le porno, quoi, où on ne voit que le visage de la fille, pâmée of course, jamais celui de l’homme). Que l’excitation, le plaisir, l’amour d’une femme me laissent de marbre et que je préfèrerais (à tout prendre et sous la menace d’une arme) voir celui de Mathieu Amalric (quoique…) ne semble pas effleurer le réalisateur.

Quant au jeu d’acteur… comment dire…? Surjoué et hystérique (mot qui vient d’utérus, donc, mais qui n’est à l’évidence pas l’apanage des seules femmes…), le tout semble être juste un exercice de style masturbatoire de plus.

Imaginons un instant un scénario qui renverse les rôles: une artiste âgée, moche, sale et torturée, et deux hommes, beaux, un peu déchirés qui se disputent son amour et sont à son chevet comme si, dans la vie, ils n’avaient rien d’autre à f… Pas trop crédible, hein?

 

*Un scénario décousu au possible montre le film que le « héros »
est en train de faire et j’ose espérer que cette daube
qu’il nous donne à voir est du second degré, sinon… à moi la peur.