Patrizia a un avis sur tout

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Egalité: de l’usage des quotas et de la mauvaise foi 20 décembre 2012


Dès qu’un début de débat s’installe en faveur ou non de quotas dans l’administration d’un pouvoir, des voix s’élèvent (pas toujours masculines) pour défendre les « compétences avant tout ». Et bien qu’on sache qu’il s’agit, de fait, de mauvaise foi « avant tout », il est difficile de rétorquer à pareil argument. D’autant que les partisans du statu quo adorent souligner à quel point ce sont les femmes elles-mêmes « qui ne savent pas se vendre », « qui ne présentent pas leur candidature », etc.

Depuis peu, depuis la lecture du bulletin de l’association ACTARES – qui défend nos intérêts d’assuré(e)s et dont je parlais ici NousSommesTousActionnairesPassifs (soutenez-les, c’est pour votre bien!) –, depuis peu, disais-je, j’ai enfin un argument de poids. Celui de Roby Tschopp, qui dans un billet d’humeur plein d’humour intitulé « Bons quotas » s’étonnait que:

Seules les compétences comptent dans la composition des conseils d’administration!
L’objection fuse, à peine le souhait d’un meilleur équilibre entre femmes et hommes est évoqué, à fortiori lorsqu’il est question de quotas.
Beau principe, à géométrie variable. La nette sur-représentation de la famille Hayek à la tête de Swatch ou de la famille Rupert au conseil de Richemont ne suscite pas la controverse, pour ne pas citer SGS ou EMS Chemie. Dans le cas de Swisscom, la présence d’un représentant de la Confédération découle de la loi. Dans tous les cas, il s’agit de représenter une partie importante de l’actionnariat. Quelle chance d’avoir déniché les talents requis parmi les dizaines de membres des grandes familles industrielles et les milliers de fonctionnaires de la Confédération.
Et quelle déveine pour les femmes: dans un bassin de 4 millions, on ne trouve pas les compétences nécessaires pour leur donner la place qui leur revient.
Elles qui sont, seules ou à travers les caisses de pension, la moitié des actionnaires.